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I. Un prodige peu diplômé

II. Les premières découvertes scientifiques

III. Le grand changement de 1609 : la lunette

IV. Galilée controversé: procès et retirement

Galilée, grâce à cette ultime découverte, atteint le sommet de sa gloire : le Vatican reconnaît officiellement ses découvertes, sans pour autant tirer des conclusions sur le système copernicien. Reçu par le pape à Rome, rien ne semble alors pouvoir s’opposer à lui. Il est invité par de nombreux princes et intègre des cercles scientifiques. Pourtant, à l’insu de l’astronome, le cardinal Barberini a déjà demandé au tribunal de l’Inquisition un rapport expressément contre Galilée.

Cette menace est incarnée par la célèbre « bataille des corps flottants » , qui montre une nouvelle fois la supériorité et la modernité dans les raisonnements scientifiques de Galilée. Ce dernier combat la théorie de Lodovico delle Colombe, adversaire acharné de Galilée, comme quoi la glace flotte sur l’eau car elle existe sous forme de plaque, selon la théorie qui règne depuis deux mille ans. Galilée soutient dans un livre, Discours sur les choses qui flottent sur l’eau ou qui s’y déplacent, qu’il ne s’agit pas d’une question de surface, mais de poids. S’appuyant sur des expériences simples et accessibles à tous, il parvient à convaincre toute la communauté scientifique « impartiale »: le livre est un véritable succès, et accentue la gloire de Galilée.

Hélas, Galilée est vite entraîné sur le terrain le plus dangereux: celui de la religion. Il est attaqué du fait de sa conception des taches solaires : la théorie aristotélicienne soutient qu’elles sont la résultante du passage de minuscules planètes devant le Soleil. Galilée, quant à lui, enfreint le dogme selon lequel le Soleil est un astre parfait, immuable, en considérant que ces taches « appartiennent » au Soleil dans un nouvel écrit, Démonstration à propos des taches solaires. Cette ultime hérésie lui vaut un nouveau rapport de l’Inquisition, qui cette fois-ci lui sera fatal.

Dès 1613, l’Inquisition déploie son piège sur l’astronome génial. Tout d’abord, on lance des discussions polémiques au sujet des théories galiléennes,  puis, on intercepte des lettres envoyées par Galilée, que l’on modifie et que l’on fait publier; de plus, des clercs influents font des sermons en opposition à la nouvelle astronomie; enfin, le très puissant cardinal Barberini, face à la montée des théories de Galilée, pose à ce dernier un ultimatum: renoncer à sa conception du monde ou subir un procès. Mais en quoi Galilée dérange t-il tant les positions de l’Église? Pourquoi considère-t-on que déclarer le soleil au centre de l’univers est une hérésie? La réponse n’est pas si simple. On entend souvent qu’il s’agit d’un problème d’ego de l’homme, qui refuse de se considérer comme périphérique: de plus, comment Dieu aurait-il pu réaliser sa création en périphérie? Mais ces raisons sont erronées: c’est même tout le contraire. L’Église refuse les positionnements de Galilée, car ils remettent en valeur la Terre. Celle-ci n’est plus « en bas » du cosmos, puisqu’elle se déplace dans l’univers. Ainsi, c’est considérer l’homme comme l’égal de Dieu que de faire tourner la Terre dans l’univers. L’homme n’est plus le « misérable insecte » que l’Église voulait en faire…

Galilée a fait son choix: il ira se battre à Rome, ne voulant renoncer à ses convictions. Ainsi, il s’emploie avec acharnement pendant plusieurs mois à rédiger son argumentaire, qui cherche à prouver que ses théories ne sont pas en contradiction avec la conception de l’univers de l’Église. Cependant, il n’est nullement écouté, et subit la censure (ses livres sont confisqués) : l’Inquisition déclare que Galilée ne devra plus jamais défendre les idées de Copernic

Après quelques années difficiles, Galilée se remet au travail et écrit en 1622 son plus grand chef d’œuvre, Dialogue sur les deux principaux systèmes du monde, dans lequel, au travers de trois personnages, il tente d’appuyer ses thèses héliocentristes. Malheureusement, Barberini, devenu pape, s’identifie dans le personnage de Simplicio, qui, comme son nom l’indique, fait preuve d’une certaine ignorance… Après dix ans à s’user et à réaliser des expériences mineures, Galilée est finalement condamné à la prison à vie, après avoir, dans un célèbre discours, renoncé à son système du monde. Pourtant à la fin du discours, il n’aurait pas déclaré, comme le veut la légende « et pourtant, elle tourne ». Libéré un an plus tard, il finit sa vie près de Florence, où il réalise ses dernières expériences à propos de la mécanique. Il s’éteint en 1632.

 Malgré son échec à imposer sa vision de l’Univers, Galilée a véritablement révolutionné la conception scientifique de son époque. De plus, bien que l’Église ne la reconnaîtra qu’en 1822, soit 200 ans après son Dialogue, la théorie héliocentriste s’imposera très vite après sa mort. Ce n’est que le pape Jean-Paul II, en 1992, qui a le premier reconnu l’injustice dont Galilée a été victime : une nouvelle preuve de la rigidité des institutions religieuses face à la modernité de la science…

I. Un prodige peu diplômé

II. Les premières découvertes scientifiques

III. Le grand changement de 1609 : la lunette

IV. Galilée controversé: procès et retirement


Le cardinal Barberini, qui deviendra pape

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le procès de Galilée