Antiquité
Page d'accueil

Antiquité

Copernic

Galilée

Kepler

Les héritiers de Copernic

Chronologie

Biographies

Vocabulaire

Sources

Carnet de bord

Nous contacter

 

 

I. L'école ionienne

II. L'école d'Athènes

III. L'école d'Alexandrie

IV. La fin de l'Antiquité

Le bouclier d'Achille est à l'origine de la cosmographie grecque. Forgé par Héphaïstos, ce bouclier rond donne l'image symbolique d'un monde circulaire où cinq plaques (deux de bronze encadrant deux d'étain et une d'or) pourraient évoquer les cinq zones à la surface du globe, tandis que le décor figure l'Univers.

« Il y montre la Terre et le ciel et la mer, le Soleil inlassable et la Lune en son plein, et les astres, tout ce dont le ciel se couronne: le puissant Orion, Hyades et Pléiades, puis l'Ourse qu'on appelle aussi le Chariot et qui, tournant sur place, épiant Orion, seule l'Océan ne se baigne jamais. À l'extrême bord du bouclier, il place l'Océan, le vaste et puissant fleuve. »

(Homère, Iliade, 480-608)

 

Thalès (-625 environ/ -547 environ) est le premier grand nom de la science grecque. Il est considéré comme le père de l'école ionienne. Le peu qu'on sache de la vie de Thalès nous vient d'Hérodote. C'est lui qui mentionne que Thalès «  aurait prévu l'éclipse » de 585 av. JC (l'Enquête, 74). Ce à quoi des auteurs postérieurs ont ajouté qu'il avait également prévu le jour et la zone de visibilité de cette éclipse: une prévision rigoureusement impossible au VIe siècle avant notre ère, même à partir de cycles découverts empiriquement. Thalès aurait eu à peu près quarante ans lors de cette éclipse de Soleil. Il habitait la cité ionienne de Milet, port et centre d'un commerce étendu aux deux bassins de la Méditerranée: il a vraisemblablement étendu ses connaissances en relation avec les techniques de l'orientation maritime. Il aurait été l'auteur d'un « guide maritime ». Mais de ses écrits, aucun ne nous est parvenu, si toutefois il y en a eu car une tradition veut que son enseignement n'ait été qu'oral. Il est célèbre aussi pour des travaux de génie militaire : il aurait détourné le cours d'une rivière pour faire passer l'armée du roi de Lydie. Ainsi que pour une opération de génie commerciale: prévoyant une récolte abondante d'olives, il aurait monopolisé les pressoirs pour mieux monnayer leurs services. On a porté ces faits au compte de sa « sagesse » dans la mesure où le même homme est ainsi présenté comme capable de faire fortune et de mépriser la fortune au profit de la contemplation. Il est non moins célèbre pour avoir donné son nom à un théorème de la théorie du triangle et pour avoir appliqué des techniques géométriques afin de mesurer des distances en mer et la hauteur des pyramides.

On pense qu'il avait connaissance des savoirs égyptien et babylonien. Sa cosmologie doit tirer aussi son origine de ces civilisations, elle est d'ailleurs très primitive. Thalès pensait que la Terre ainsi que toutes choses étaient nées de la mer. La Terre serait donc un disque circulaire flottant sur l'océan.

 

Anaximandre (611-545), disciple, de Thalès fit un progrès considérable en plaçant la Terre, isolée dans l'espace, au centre de l'Univers, et en faisant tourner autour sur des roues de différents diamètres, les différents astres. Son explication de la stabilité de la Terre est un apport très important pour la cosmologie: isolée, elle est en suspension dans l'espace, non parce qu'un support la maintient, mais parce qu'elle est à égale distance de toutes choses, et n'a donc aucune raison de tomber vers l'une d'entre elles. Cependant ses affirmations n'ont aucune base scientifique. Il place même les étoiles plus près que le Soleil et la Lune. Ayant remarqué la courbure de la surface de la Terre, il la conçoit comme un cylindre, un fût de colonne, dont la profondeur correspond à un tiers de sa largeur, et dont la surface supérieure abrite les hommes.

De dix ou quinze ans le cadet de Thalès et sans doute son élève, on situe sa maturité entre -570 / -565 environ. Il ne nous est connu que par l'intérêt que lui portèrent Aristote et Théophraste qui lui attribua le dessin des premières cartes de géographie et de la première carte du Ciel. Il aurait introduit en Grèce le gnomon, une règle dressée ou un triangle, dont l'ombre portée sur un cadran permet de repérer l'heure solaire. Il aurait ainsi su repérer la position et les intervalles des équinoxes et des solstices. Une légende rapportée par Cicéron, veut qu'il avertit les Lacédémoniens qu'ils devaient quitter leur ville et aller camper dans les champs parce qu'un tremblement de terre menaçait. En effet, toute la ville s'écroula.

 

Un siècle et demi plus tard, Anaxagore eut l'intuition que les planètes et la Lune étaient des corps solides semblables à la Terre et lancés dans l'espace comme des projectiles. Il en déduisit la première explication exacte des éclipses de Lune, par immersion dans l'ombre de la Terre.

 

Vers la fin du VIe siècle, alors que l'école ionienne était en plein essor, Pythagore (environ 530 av. JC) fonda en Italie méridionale une nouvelle école, qui est, par son fondateur, ionienne, et qui rayonna pendant plus de deux siècles. L'apport essentiel des premiers pythagoriciens à l'astronomie tient aux liens qu'ils tentèrent de tisser entre cette science, les mathématiques et la musique. La découverte de la périodicité des mouvements de tous les corps célestes renforcèrent leurs croyances que tout est nombre. Ils s'efforcèrent de fonder une théorie astronomique sur ce principe qu'ils avaient déjà utilisé pour leur théorie musicale et tentèrent d'exprimer les rapports entre les révolutions, les distances des planètes et les accords musicaux: ainsi après la Terre venait d'abord la Lune, puis Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Une séquence que les pythagoriciens postérieurs abandonneront pour placer Mercure et Vénus au-dessus du Soleil, parce qu'aucun passage de ces planètes devant celui-ci n'avait été observé. L'astronomie doit rechercher l' « harmonie des sphères » c'est-à-dire sept planètes (incluant le Soleil et la Lune), à partir de l'évaluation de leur dimension et de leur distance à la terre.

 

Parménide (-540 / -450 environ), poussé par ce besoin d'harmonie, a supposé peu après que la Terre était sphérique, la sphère étant « le volume le plus parfait ». Ce n'est que plus tard que des voyageurs confirmeront la sphéricité de la Terre, ayant observé les changements d'aspect du Ciel au fur et à mesure de leur descente vers le Sud. Cependant, bien que de nombreux arguments aient été avancés par la suite, la rotondité de la Terre s'imposa moins facilement que la sphéricité du ciel car cela contredisait le sens commun d'une Terre plate, entourée de l'Océan. Parménide forma également l'hypothèse d’un Univers sphérique.

 

Au Ve siècle avant JC, Philolaos de Crotone est le premier à affirmer que la Terre n’est pas au centre de l’Univers. Copernic le cite parmi les Anciens qui ont osé donner quelques mouvements à la Terre. Cependant, Philolaos ne peut pas être considéré comme un précurseur de l’héliocentrisme : dans son système, qu’on peut qualifier de « pyrocentrique », tous les corps célestes, y compris le Soleil, tournent autour d’un feu central. Comme elle tourne sur elle-même en un jour et autour de ce feu central en un jour, ce feu nous est invisible et nous percevons uniquement sa lumière reflétée par le Soleil. Une autre planète, l'Anti-Terre, tournait aussi autour de ce centre, mais comme elle en était plus rapprochée, elle demeurait également invisible au monde méditerranéen. Ces deux astres n'avaient en fait pour seule raison d'être que de porter le nombre d'astres à dix, un nombre important pour les Pythagoriciens. (Philolaos s’intéressa beaucoup aux propriétés de ce nombre.)

Philolaos de Crotone est l’un des pythagoriciens les plus cités. On lui attribue deux écrits pythagoriciens : De la nature et Les Baccantes.  Son influence s’est étendue bien au-delà du cercle des pythagoriciens, on la trouve chez les platoniciens et les aristotéliciens. Nous conservons à ce jour des témoignages sur ses conceptions aussi bien sur les principes et les dieux que sur le cosmos, la physiologie et la psychologie, qui le rendent un des plus grands penseurs de l’école pythagoricienne.

II. L'école d'Athènes

III. L'école d'Alexandrie

IV. La fin de l'Antiquité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Tapez le titre ici
Ut

 

 


Tapez le titre ici
U

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parménide, par Raphaël

 

 

 

 


Système de Philolaos